« Maman, c’est quoi ce bouillard ? J’aime pas le bouillard, moi… »
On le sait déjà, la vie des mamans modernes n’est pas drôle tous les jours. Entre le boulot, les enfants et tout le reste, on n’a plus guère le temps de se poser et de réfléchir à la vie qu’on voudrait mener…
C’est pour ça qu’aujourd’hui je ne vais pas parler des sourires d’Eliott ou des bêtises de David, mais plutôt d’un sujet qui concerne tous les parents qui ont fait le choix d’élever leurs enfants en ville : la pollution.
Cette photo a été prise dimanche dernier : Eliott et son cousin Quentin sont dehors, avec nous, et profitent du beau temps. Leurs petits poumons inhalent tranquillement l’air soit-disant pur du jardin de maman…
Quelques heures plus tard, leurs aînés se défoulent sur les balançoires du jardin des plantes. Il y a un monde fou, et des dizaines, si ce n’est des centaines d’enfants qui courent un peu partout…
Oui mais le lendemain, c’est l’alerte : trop de pollution !
À l’école, plus de récréation.
Chez les assistantes maternelles, il faut éviter de sortir avec les jeunes enfants.
Le risque ? L’asthme et les allergies…
Alors voilà à quoi on en est réduits : à choisir entre pollution… ou surexcitation. À empêcher nos enfants de sortir dehors parce que personne ne veut empêcher nos voitures et nos usines de rejeter leur horribles fumées. Mais il faudra bien un jour les laisser respirer, non ? Et alors que se passera-t-il ?
Demain, ce devait être le carnaval, à Rouen. En cas de nouveau pic de pollution, il sera annulé, et nos enfants privés du plaisir de défiler.
Alors l’écologie…
l’environnement…
C'est l’affaire des politiques ou notre affaire à tous ?
« Maman, c’est quoi ce bouillard ? J’aime pas le bouillard, moi… »
Ces mots sont de David, je l’emmenais prendre le métro pour aller chez nounou. Un peu plus tard, j’ai appris à quoi ressemblait ce brouillard vu d'en haut : à un gros nuage noir sur la ville, un gros nuage de pollution.
« Moi non plus, je ne l’aime pas, ce brouillard, David. »